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Les carnets de Radicale
26 mai 2012

Chroniques des rivages de l'Ouest, tome 1 : Dons

Dons

 

Ursula K. Le Guin

L'Atalante

        Résumé de l'éditeur : Dans les collines des Entre-Terres vit un peuple de sorciers capables de miracles. D’un mot, d’un geste, ils allument un foyer, convoquent un animal, gué­rissent une blessure. Mais ils savent aussi mutiler,corrompre, asservir et tuer. Isolées dans leurs domaines, les familles de ces contrées vivent dans la crainte le sunes des autres… Dons est l’histoire d’Orrec ; son héritage est le pouvoir de détruire. Quelle place trouvera-t-il dans ce monde cruel sans laisser sa naissance en décider pour lui ?

        Ursula Le Guin nous offre à nouveau une magnifique histoire, entre le conte et la fantasy. Le récit d'Orrec, ample, très bien construit et qui se prêterait parfaitement à une lecture à haute voix, se déroule sans heurts sous nos yeux et parvient à nous captiver avec très peu de rebondissements, tout en allusions. Les phrases sont précises, le vocabulaire est juste, et l'alliance du style et de l'histoire parvient à capter notre attention et à nous intriguer juste ce qu'il faut, avec douceur et subtilité. Notez cependant que c'est un roman exigeant, qui demande un minimum d'attention voire d'efforts de lecture, notamment pour mémoriser les noms des domaines, des grandes familles et des pouvoirs qui leur sont associé. Après un peu d'hésitation, j'ai d'ailleurs décidé de le classer dans la catégorie Romans adultes, parce que même s'il est abordable pour des adolescents bons lecteurs, il nécessite à mon avis un peu de maturité pour savourer la lenteur du propos.

Les Chroniques des rivages de l'Ouest sont une trilogie (Voix et Pouvoirs sont également parus chez l'Atalante), mais ce premier tome peut se lire seul.

La perte d'un être cher, comme la cécité, est une expérience mystérieuse qui demande un apprentissage. Chacun cherche à être entouré mais, une fois les premières larmes versées, les éloges prononcés, les jours heureux remémorés, la lamentation hurlée et la tombe refermée, il n'est de compagnie possible dans le deuil. C'est un fardeau qui se porte seul. Il appartient à chacun de découvrir comment. [...] Tenter d'en parler revient à décrire la progression d'une nuit sans sommeil. Il ne se passe rien. On réfléchit, on rêve un peu, on se réveille encore. Des frayeurs surgissent et s'évanouissent, aucune idée ne prend clairement forme, des mots dénués de sens hantent l'esprit, le frisson d'un cauchemar se fait sentir, le temps semble s'être arrêté, il fait noir et il ne se passe rien.

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