La vie au bout des doigts
Orianne Charpentier
Gallimard (Scripto)
Résumé de l'éditeur : Novembre 1943. Après plusieurs année de pensionnat, Guenièvre, quatorze ans, est une jeune fille rejetée et mal dans sa peau. Certains la traitent de sorcière... Seule l'amitié de Pauline, qui l'ouvre aux réalités de son époque, illumine son existence. Un jour, elle est recueillie par sa grand-mère et apprend la vie à la campagne dans un vieux manoir en ruine mais entourée aussi de l'affection de Perpétue, la fidèle cuisinière, et du bel Edmond, bientôt mobilisé. La Belle Époque bascule alors dans la Grande Guerre et la vie de chacun, hommes, femmes, enfants, s'en trouve bouleversée. Guenièvre devra se battre, elle aussi, à l'arrière, pour survivre au quotidien, percer le secret de sa famille et se découvrir elle-même...
Le roman est un mélange de fantastique et d'historique, qui a principalement pour cadre la guerre 14-18. . Le texte est très bien documenté, sans pour autant tomber dans le travers du cours magistral : les éléments historiques sont introduits avec parcimonie et finesse, et le point de vue féminin des mères, femmes, sœurs qui attendent un soldat parti au front est intéressant. L'intrigue autour de l'élément fantastique (le don de Guenièvre) s'imbrique bien avec le contexte de guerre. Enfin, pour ne rien gâter, on évolue parmi un lot de personnages attachants, notamment Perpétue, la servante de la grand-mère de Guenièvre, qui invente tout un tas d'idées farfelues sur l'avenir ; j'ai bien ri en lisant le clin d'oeil à Henriette Pottier !