Ces titres que je ne chroniquerai pas...28
Miss Alabama et ses petits secrets, de Fannie Flagg, édité au Cherche-Midi
Résumé : Ex-Miss Alabama, Maggie Fortenberry a pris une grande décision. Après avoir pesé le pour et le contre, elle a décidé de mettre fin à ses jours. Elle n'est ni malade, ni déprimée, elle a un travail plutôt agréable dans une petite agence immobilière locale, mais elle a, malgré tout, trouvé seize bonnes raisons d'en finir, la principale étant peut-être qu'à 60 ans, elle pense avoir connu le meilleur de la vie. Continuer, pour aller vers quoi ?
Pourquoi je ne le chronique pas : Parce qu'il faut absolument se sortir Beignets de tomates vertes de la tête avant la lecture de ce titre de Fannie Flagg, qui manque de rythme, de fantaisie, d'originalité et des anecdotes qui faisaient la saveur et le charme acidulés des Beignets de tomates vertes. Le roman est lent, plombé de réflexions qui peuvent se résumer par "c'était mieux avant" (sur 400 pages, c'est pesant), avec un dénouement enjoué façon "Hey ! Mais en fait la vie est belle !" assez artificiel.
Genesis, de Bernard Beckett, édité chez Gallimard
Résumé : Anax est prête à affronter le jury. Pendant cinq heures, face à trois examinateurs, elle va montrer qu'elle connaît bien son sujet. Mais plus elle en dit, plus elle referme son propre piège...
Pourquoi je ne le chronique pas : Parce que l'histoire est excellente, mais il reste beaucoup de questions en suspens ; le roman est trop court par rapport à tout l'historique qu'il déploie. Je me doutais qu'on arriverait à une fin surprenante, mais là elle est vraiment très abrupte et réglée en quelques pages ! Il m'aurait fallu 50-100 pages de plus, ou alors à l'inverse carrément opter pour le format condensé d'une nouvelle à chute.
Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n'étions pas toi et moi, d'Albert Espinosa, édité chez Grasset
Résumé : La mère de Marcos, célèbre chorégraphe, est morte la veille et pour lui, rien ne peut plus être comme avant. Marcos attend le médicament qui lui permettra de perdre le sommeil et de ne plus rêver. A ce tournant de sa vie, un appel téléphonique va tout changer : le chef de la police lui demande de le rejoindre sur le champ : le premier extraterrestre serait arrivé sur Terre. Car Marcos a un don : celui de lire les souvenirs les plus forts des gens qu'il regarde, il doit déterminer si « l'étranger » est bien celui qu'il prétend être…
Pourquoi je ne le chronique pas : Parce que le roman aurait eu plus sa place dans une collection Science-Fiction pour trouver son public. Ceci dit, son étrangeté m'a beaucoup plu.