Le théorème des Katherine
John Green
Nathan
Pour Colin, jeune homme surdoué, la femme idéale s'appelle Katherine. Il est sorti avec 19 Katherine… et s'est fait larguer chaque fois. Lorsque sa 19ème Katherine le quitte, il part noyer son chagrin dans un voyage avec son ami Hassan, et tente d'élaborer une formule mathématique pour prédire la date de rupture avec sa prochaine petite amie.
Si le début est une grosse partie de rigolade façon road-movie pour losers, avec un surdoué frustré et un "musulman non terroriste" (ainsi qu'il se présente), le roman prendra vraiment toute sa saveur dans les 80 dernières pages, et deviendra plus profond comme souvent chez l'auteur, avec des réflexions sur le sens de l'existence, sur le passé qui nous construit et le futur impossible à prévoir (même si, peut-être, avec un bon théorème...).
Une nouvelle fois, la grande force de John Green, ce sont ses personnages, vivants, avec une psychologie fine et souvent surprenante ; de vraies personnalités complexes et attachantes, que l'on est triste de quitter lorsque le mot fin se profile.