The Harvard Lampoon
Castelmore
Quand Belle arrive dans son nouveau lycée, elle tombe sous le charme
ravageur d'Ebouard, un geek hypersexy. En plus, c'est sûr, c'est un
vampire: il ne mange pas ses frites à la cantine et la neige... fond sur
lui. Mais comment, oh oui, comment faire pour le convaincre de la mordre et de faire d'elle son amour éternel ?
Au début, le concept d'une parodie de la série Fascination / Twilight m'avait emballée ; mais au vu des mauvaises critiques sur le titre, je n'en attendais finalement pas grand chose.
Globalement, les reproches que j'avais pu lire sont largement justifiés : ce court roman est en réalité une accumulation de gags, et là je choisis bien de parler de gags et pas d'humour, parfois enchevêtrés au détriment de la fluidité de la lecture. Un certain nombre de références m'ont paru incompréhensibles, je suppose qu'elles se rapportent soit aux films (que je n'ai pas vus) soit à des détails trop précis des livres pour que j'y ai fait attention et que je m'en rappelle (si quelqu'un peut par exemple m'expliquer cette allusion récurrente aux céréales du petit déjeuner ?).
Mais le principal problème du livre, c'est qu'il repose sur ce que j'appelle des "gags gratuits", c'est-à-dire dont le ressort comique repose sur quelque chose qui n'a rien à voir avec l'intrigue (par exemple, quelqu'un qui fait une chute, ou porte un costume ridicule). Ce type de gag est interchangeable ; vous pouvez le placer dans n'importe quel film ou série indépendamment du scénario, d'autant plus que souvent le gag est visuel (façon Hots shots ou tout Teen Movie parodique type Scary Movie etc.) et parait un peu incongru dans un texte.
C'est dommage, parce que le résumé était alléchant et quelques paragraphes m'ont quand même fait rire (par exemple la phrase : "Il resta de marbre, marmoréen." que les lectrices comprendront !), et il y avait largement matière à une vraie parodie plus fine et réellement basée sur le texte et l'histoire originale. Je ne le conseille donc pas, ou éventuellement à emprunter si vous vous sentez d'humeur curieuse.
12 janvier 2011