Lottie Biggs n'est presque pas cinglée
Hayley Long
Albin Michel
Charlotte Beryl Biggs, alias Lottie, a presque 15 ans, une meilleure amie surnommée Goose, et un petit boulot du samedi dans un magasin de chaussures ringardes appelé "Chaussure à son pied". Elle adore tester toutes les nuances des colorations capillaires, craque pour Neil Adams, le vendeur du magasin de chaussures concurrent, et entame son projet d'écriture personnel pour le cours de français. C'est une adolescente qui aime rire et faire des bêtises, mais qui a parfois des coups de blues, au point qu'elle a l'impression de devenir cinglée...
Difficile de résumer complètement le roman sans en dire trop... Ce qui est sûr, c'est que j'ai vraiment beaucoup aimé ! Je l'avais repéré depuis un petit moment, avec sa couverture acidulée dessinée par Pénélope Bagieu.
Raconté à la première personne comme si le roman était le projet personnel d'écriture que Lottie doit rendre, le ton du début est très très drôle (un peu dans le style "ado blasée" du "Journal intime de Georgia Nicolson" de Louise Rennison), avec tout plein de détails, d'anecdotes, de dessins et surtout de réflexions amusantes sur sa ville, ses profs, ses camarades... Et puis au fur et à mesure, on découvre que tout n'est pas si simple dans la vie de Lottie, mais sans plonger dans le tragique. C'est vraiment bien amené et bien traité, finement, sans pathos, et la réflexion sur la définition de la folie est très intéressante. Ça m'a un peu fait penser au "Journal d'une allumeuse" de e. Lockhart. Une excellente lecture, un bon point pour la toute nouvelle collection Bliss que j'étais curieuse de découvrir.
Et la bonne nouvelle : une suite est prévue, parution en anglais courant 2010 !
Pour la petite anecdote : Lottie et son amie Goose ont chacune leur profil sur Facebook !
William Shakespeare, vu par Lottie Biggs...