Où l'on a vraiment du temps à perdre : Réponse à Paul V.
Pour ceux qui n'ont pas encore la joie de connaitre le contexte, il s'agit ici de ma réponse au mail qui m'a été envoyé pour la troisième fois par Paul V., auteur de Béa, de Capri à Carnon.
Cher Monsieur V.,
ou puis-je vous appeler Paulo ?
Au stade où nous en sommes, nous sommes de vieilles connaissances !
C'est mon anniversaire aujourd'hui, mais sans doute le saviez-vous, vieux renard, sinon vous ne m'auriez pas proposé pour la TROISIÈME fois de découvrir votre roman-d'un-amour-fou-sous-l'enchantement-de-la-grâce-féminine-dont-l'érotisme-est-la-liturgie-de-la-célébration.
Vous savez me prendre par les sentiments, et puis vous avez tout de suite ciblé mon blog, il était évident que la catégorie "Romans 8-12 ans" serait ravie d'accueillir un titre de plus.
Vous avez su interpréter mon absence de réponse à vos précédents mails (identiques, quelle mémoire vous avez !) en un silence d'envie, petit coquin.
Ceci étant dit, savez vous que vous devenez une sorte de référence sur la blogosphère ?
Combien de discussions enflammées : "Tu en as eu combien toi ? Deux ? Mince, la chance, le mien remonte à 5 semaines, je crois qu'il m'a oublié !"
"Tu ne sais pas ? Il parait qu'elle en a reçu un quatrième ! Tu te rends compte ?"
Alors continuez à nous faire rêver.
Évidemment, je vous renverrai ce mail 3 fois au cours des prochaines semaines, ça me paraît la moindre des choses.
Cordialement et autres formules de politesse.
Radicale.
Pour les curieux, voici juste un extrait du mail, beaucoup trop long à mettre en entier ... Enjoy !
Paul V. narre le désir et l'expérience érotique, l'appétit des corps, « sans euphémisme ni litote, sans tige de jade ni vallée de cinabre », avec des mots d'homme et un réalisme classé X. « Une cristallisation », sourit l'auteur en évoquant le concept inventé par Stendhal, soit l'opération de l'esprit, qui tire de tout ce qui se présente la découverte que l'objet aimé a de nouvelles perfections. Béa en a des tonnes et sublime son amant.
À la question « autobiographique ? », Paul V. répond par une autre : «Compliment ou reproche ? » Une certitude, cependant : cet auteur, qui a déjà signé une dizaine d'ouvrages dignes du sérieux enseignant et professeur de Lettres à l'université Paul-Valéry qu'il fut (Le code de l'information, Construire la démocratie, Cher collègue, etc.) a pris un plaisir certain à poser mille fois les mots sur le papier, à passer ses phrases « au gueuloir ». À revenir sur ses pas, dans ces lieux enchanteurs qu'il connaît sur le bout des doigts. Pour être le guide d'une visite de musée, de la nature ambiante, d'un corps abandonné, d'une quête culturelle, sexuelle et textuelle. Persuadé que l'amour physique est la seule oasis pour voler et goûter un court moment d'éternité.