Journal d'un loser
Jesse Andrews
Fleuve Noir (Territoires)
Résumé de l'éditeur : Au lycée, Greg est transparent. Il ne fait partie ni des sportifs, ni des gothiques, ni des intellos, ni des camés, ni des théâtreux, et encore moins des musicos... Quant aux filles, n'en parlons pas : voilà une espèce alien dont il vaut mieux éviter de s'approcher. Bref, Greg vit sa dernière année de lycée comme un soulagement cosmique. Erreur. Sa mère s'apprête à lui faire vivre un cauchemar en lui ordonnant de tenir compagnie à une de ses anciennes camarades de classe (moche), Rachel, atteinte d'une leucémie. Greg et son acolyte Earl, aussi loser que lui, vont se métamorphoser en héros pour lui redonner le sourire.
Non, je vous promets, je ne suis pas actionnaire chez Fleuve Noir, et je ne touche pas un sou sur la collection Territoires ; pourtant, voilà encore un titre que j'ai envie de mettre en avant. Attention, vous y serez confrontés à un humour vraiment très très noir, auquel j'adhère sans retenu, mais à mille lieues du politiquement correct. Le ton désabusé et cynique de Greg crée à la fois l'humour si particulier du roman et l'émotion, puisque c'est la façon du narrateur de mettre à distance et de surnager dans la difficile situation qu'il est forcé de vivre. On rit jaune parfois, et on est obligé de se remettre en question.
Le seul petit bémol, qui me ferait hésiter à le conseiller aux lecteurs avant 15 ans, c'est un vocabulaire très grossier quasiment à toutes les pages (et pourtant dieu sait si je ne suis pas la dernière à cracher des volées de jurons, nom d'une pute borgne) ; de toute façon le sujet n'est pas pour les plus jeunes, donc vous voilà prévenus.