Tous ces jours sans toi
William Réjault
Plon
Présentation de l'éditeur : Je suis Marion. J'avais vingt ans en 1992 et j'écoutais sur mon vieux lecteur CD du Jeff Buckley, du Nirvana. Je traînais à la fac en Bensimon et jeans Cimarron. J'ai joué aux cartes jusqu'au petit matin, fait des photocopies à la BU et rêvé de grands voyages en attendant les partiels. J'avais un ami un peu boulet qui n'a cessé d'attirer les ennuis, qui a accumulé les rencontres catastrophiques et les amours malheureuses. Une bande de potes un peu atypiques dont j'ai perdu de vue la plupart des membres. Je voulais partir à New York mais ce ne fut pas pour moi. Je voulais réussir mes exams mais, ça non plus, ce ne fut pas pour moi. Je voulais trouver le grand amour, ce fut dur. Et puis un jour...
Pendant un moment j'ai cru que ça allait le faire.
Ce qu'il faut savoir avant tout, c'est que je n'ai pas l'habitude des romans français contemporains. Généralement, j'aime que la lecture me fasse sortir de mon univers, m'évader dans une histoire fantastique, de science-fiction, ou pourquoi pas dans le monde réel si elle me fait réfléchir, si elle exacerbe les sentiments, si elle me fait rire.
Avec le ton mordant et caustique du début, on était bien parti. J'ai tout de suite accroché au récit de Marion, avec sa description acide mais lucide de la vie dans les campagnes françaises. Les premiers paragraphes sont assez savoureux. La partie narrée par Pierre m'a bien plu aussi, il gravite au milieu de personnages hauts en couleurs. C'est avec le récit de Victoire que j'ai décroché. Déjà, ce qu'elle vit ne m'a pas franchement passionné. Et puis, au détour d'un paragraphe, c'est le drame. Je stoppe ma lecture, je relis ; je vois la suite arriver gros comme une maison. Gros comme un avion de ligne, en réalité. Bref. Sachez juste, sans en dire plus, que j'ai détesté le dénouement de cette partie, qui m'a semblé grand spectacle, pas crédible, cliché, et n'ayant rien, mais alors rien à voir avec ce qui précède.
Erreur de casting donc, mais ce roman ne devrait pas avoir de difficultés à trouver un public plus réceptif que moi.